Ce qu'a changé le confinement pour le marché immobilier et les cadres


Le patron du groupe immobilier Capelli, Christophe Capelli, estime que la vision des Français sur le logement a sensiblement évolué depuis le confinement. A commencer par les cadres pour qui le fait de vivre en centre-ville ne constitue plus une priorité.


 

Christophe Capelli : "les gens vont tous chercher plus de jardin ou de balcon" pour leur logement

Invité dans l'émission BFM Patrimoine, le patron du groupe immobilier Capelli, Christophe Capelli, estime que la vision des Français sur le logement a sensiblement évolué depuis le confinement… A commencer par les cadres pour qui le fait de vivre

 

"Les gens vont tous chercher plus de jardin ou plus de terrasse ou de balcon", juge ainsi Christophe Capelli. En parallèle, les gens devraient demander davantage de télétravail, par exemple "un jour par semaine". Par ailleurs, la demande explose pour des villes comme Bordeaux ou Nantes, constate Christophe Capelli.

Plus de 80% des cadres aimeraient quitter Paris

Sans grande surprise, les habitants les plus enclins à faire évoluer leur cadre de vie sont ceux qui vivent principalement en région parisienne. Une étude Cadremploi en atteste. Le site de recrutement met en exergue le fait que 83% des cadres franciliens aimeraient déménager pour partir vivre en région.

Ils sont même 28% à rechercher activement un poste ou à avoir demandé une mutation, notamment à cause des grèves dans les transports en commun de décembre dernier et du confinement.

Toujours selon Cadremploi, si les entreprises se révélaient plus souples en matière de télétravail, 90% des cadres seraient prêts à s'éloigner de leur lieu de travail pour "s’offrir un logement plus grand ou plus en phase avec leurs envies de campagne".

Un report vers la banlieue ?

"Parmi leurs principales attentes, on retrouve (…) le souhait de subir moins de stress au quotidien (75%), de préserver leur vie personnelle (62%) et de diminuer leurs charges (62%)", détaille Cadremploi.

Mais le marché devrait rester tendu en Ile-de-France. Il est aussi très probable que la banlieue parisienne continue de bénéficier de l’envie des Parisiens de trouver des logements plus grands et dotés d’espaces extérieurs. Sur les prix, Christophe Capelli ne "voit absolument pas de baisse". "De toute façon on n'a pas de stock, nous les promoteurs", souligne-t-il.

 

Julie Cohen-Heurton et Cédric Decoeur

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