A Paris, les prix de l'immobilier ont atteint un plafond depuis mi-mars. Dans les autres grandes villes de France, la hausse semble se poursuivre, mais à un rythme moins soutenu, selon les chiffres de MeilleursAgents. Une tendance que ne constatait pas SeLoger en juillet.
Les prix immobiliers poursuivent-ils, oui ou non, leur hausse? Fin août, SeLoger affirmait que la crise n'avait pas stoppé l'envolée des prix dans les grandes villes. Dans son baromètre, le groupe précisait que si la crise sanitaire et le confinement avaient fait chuter le volume des transactions, les prix au mètre carré résistent. Ils continuent même de progresser fortement. Fin juillet, le tarif moyen du m2 dans l'ancien s'élevait à 3.754 euros (prix signés). Soit une hausse de 2,1% sur 3 mois et de 5,2% sur un an.
Michel Mouillart, porte-parole du baromètre, affirmait que : "Depuis le début de la crise actuelle, la hausse annuelle des prix se maintient donc à plus de 5%. Et aucun mouvement de baisse générale ne se dessine. (…) D'ailleurs, les prix n’ont reculé en juillet que dans 5% des villes de plus de 100.000 habitants".
Une pause de la hausse
Pourtant, une autre étude de MeilleursAgents, relayée ce mardi par Les Echos, ne montre pas la même tendance en août. "La dynamique de hausse des prix semble cassée. Le cycle haussier est en pause", affirme au quotidien le directeur scientifique de MeilleursAgents, Thomas Lefebvre. A Paris, les prix ont augmenté de 3,2% depuis le début de l'année mais cette progression concerne surtout les trois premiers mois de l'année. En juillet, ils n'ont connu une hausse que de 0,04% et en août ils enregistrent une baisse de 0,01%.
Dans les autres grandes villes de France, MeilleursAgents constate toujours une hausse, mais à un rythme moins soutenu qu'auparavant. A Lille, les prix ont reculé de 0,3% en août, à Lyon ils sont restés stables (+0,02% sur un mois) et à Toulouse, ils ont connu une légère hausse de 0,12%. A Nantes et Rennes, où ces dernières années les hausses étaient comprises entre 5 et 10% par an, les progressions n'ont été que de respectivement 0,95% et 0,5% le mois dernier.
Pour avoir une idée plus précise de l'évolution des prix, il faudra attendre les chiffres des notaires le 10 septembre prochain. En se basant sur les avants-contrats, ils pourront éventuellement donner une première tendance pour les derniers mois.