Les prix immobiliers vont-ils baisser de façon marquée à paris en 2021?


Les notaires constatent que les prix des contrats signés sont en légère baisse dans la capitale depuis plusieurs mois. Et l'offre de biens à vendre afflue. Mais la demande reste importante et devrait empêcher un plongeon des tarifs.

 

Au-delà des chiffres des notaires, tous les acteurs du secteur y vont de leur baromètre sur les prix immobiliers à Paris. Le dernier en date est celui du chasseur d'appartements Homelyoo. Le réseau a regardé l'évolution des prix affichés à Paris en février. Il s'agit bien des prix affichés car ils sont de fait bien plus élevés que les prix auxquels sont réellement vendus les appartements parisiens, c'est-à-dire après négociations.

Les prix (même affichés) sont bel et bien en baisse. Un recul de 2% entre le mois de janvier et le mois de février. Nous sommes à 12.810 euros par m² en moyenne sur les biens. Au dernier pointage des notaires, après négociations donc, la moyenne des prix au m² est en réalité autour de 10.700 euros du m².

Bel et bien une tendance baissière

Malgré ce décalage entre avant et après négociations, il y a bel et bien une tendance baissière. Et pour cause, on assiste aussi à un afflux d'offres à la vente. Homelyoo a calculé qu'il y avait 37% d'offres à la vente de plus à Paris entre janvier et février. Nous sommes donc sur une règle assez classique de la loi du marché. Il y a plus d'offres et donc les prix se calment un peu.

Il est toutefois compliqué d'imaginer une baisse significative des prix à Paris dans les mois à venir, précisément parce que le manque d'offres est structurel. Certes il y a plus de vendeurs aujourd'hui que ces dernières années. Mais il y a toujours nettement plus d'acheteurs. En réalité, pour l'instant il faut surtout y voir une correction et sans doute la fin des excès.

Pas étonnant d'ailleurs que les baisses des prix affichés concernent essentiellement les arrondissements les plus chers. Homelyoo constate ainsi que c'est au centre et dans l'ouest de Paris que les baisses sont les plus marquées. Le 7ème arrondissement perd 6,3% sur un mois. La baisse des prix affichés est de 2% dans le 6ème, le 15ème et le 16ème. Il faut bien voir que les deux arrondissements où les prix affichés ont le plus reculé sont aussi les plus chers, autour des 17.500 euros.

Exception pour le 4ème arrondissement

Parallèlement sur toute la moitié Est, là où justement les prix sont les moins élevés, ils se maintiennent voire même progressent encore : +2,3% sur un mois dans le 18ème. Même chose dans le 13ème. +1,5% également dans le 12ème et le 20ème.

Nous sommes donc davantage sur un rééquilibrage du marché parisien, entre les arrondissements les plus chers et les moins chers. Exception notable, quand même, le 4ème arrondissement déjà au-delà des 15.000 euros du m² et qui, faute d'offres, progresse fortement en février : +8,7% sur 1 mois.

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